Le visage du Johannus, ep 2: Une fois les pièces livrées par Gerald à Johannus, Dirk-Jan se met au travail

Dès que Gerald van Schoonhoven, collaborateur logistique, a livré avec le plus grand soin à Ede les meubles d’orgue tout juste fabriqués, Dirk-Jan Costerus, technicien et fan de la première heure de Johannus, se lance dans l’installation du mécanisme. « J’aime développer, créer et produire des choses. Que je puisse maintenant associer cela à ma passion pour les orgues numériques, c’est fantastique. » 

Gerald parcourt le pays à bord de son Scania flambant neuf. Parlons-en de ce camion. Il arbore depuis un certain temps le nom de la société mère de Johannus, Global Organ Group (GOG). Gerald doit parfois répondre à des questions, quand il fait le plein, par exemple. Les gens lui demandent s’il transporte des organes. « Je trouve cela très amusant. Je transporte des tuyaux d’orgue mais je pense que beaucoup ne savent pas du tout à quoi cela ressemble. Comme le montrent leurs questions. »

Le camion ne contient donc pas d’organes mais des meubles d’orgue. Gerald effectue des trajets fixes dans l’ensemble du Benelux. « Je me rends souvent chez des artisans qui utilisent encore un marteau et un burin pour fabriquer leurs meubles. Ils réalisent des orgues sur mesure, en fonction des souhaits du client. » 

Le transport d’orgues, un travail de précision

À l’arrière de son camion se trouve une pile de 50 couvertures. Le transport d’orgues requiert une extrême prudence. « Les couvertures, pliées avec une précision militaire, sont à l’arrière gauche du camion. Je souhaite représenter la marque auprès des clients. J’aime également mon travail. J’utilise les couvertures pour protéger les meubles d’orgue. Vous devez savoir que les meubles sont transportés tels quels dans la remorque, ils ne sont pas placés sur des palettes. Je veille à ce qu’ils soient installés de manière à ne pas glisser. Il faut également adopter un style de conduite maîtrisé en anticipant beaucoup. J’aborde les plus petits seuils avec la plus grande prudence. Je ne veux pas que les meubles d’orgue arrivent abîmés par ma faute. »

Une fois arrivé à Ede, il contrôle l’ensemble de la marchandise. Les meubles sont-ils en parfait état ? Tous les éléments sont-ils bien inclus ? Les couleurs sont-elles conformes ? Etc. « Il arrive que des meubles soient rayés ou bosselés. Nous pouvons corriger les petites imperfections. En cas de dommages plus importants, nous devons cependant refuser les meubles. Les livraisons doivent bien évidemment être parfaites. »

Plus que des trajets

Gerald ne se contente pas de faire des trajets pour Global Organ Group. « Lors de vacances en Pologne, je me suis rendu avec ma femme chez un ébéniste sur place. Il s’agissait d’un nouveau fournisseur de Johannus, je souhaitais être présent pour l’aider lors du chargement. Afin d’avoir la certitude que les orgues arriveraient à Ede sans être endommagés. Ma femme effectue d’ailleurs souvent des tâches pour Johannus. Elle récupère ou livre parfois des petites pièces en voiture. »

Autre tâche officielle de Gerald, il doit veiller à ce que les trajets soient les plus économiques. « Je fais le planning avec l’assistante de production. J’ai dirigé une entreprise de transport par le passé, je sais donc où il est possible de réaliser des économies. De plus, nous utilisons depuis peu un nouveau camion. Il est plus écologique que le précédent. Il dispose d’un espace de chargement bien plus grand, ce qui nous épargne un trajet toutes les deux semaines. »

Toujours plus de modifications

Une fois que Gerald a soumis toutes les pièces à une inspection approfondie à Ede, Dirk-Jan Costerus prend le relais. « Je reçois les meubles d’orgue vides, je dois assurer tout le câblage. J’installe les enceintes, les claviers, la base de jeux, le combinateur, les jeux, la planche de l’unité, les pédales d’expression, l’éclairage et les interrupteurs. Je raccorde ensuite l’électronique. L’orgue part ensuite pour les derniers réglages. »

En moyenne, un orgue de salon occupe Dirk-Jan pendant environ une journée. Il faut cependant parfois compter jusqu’à cinq jours pour les orgues de plus grande taille. « Rien que les étiquettes numériques du LiVE III m’occupent pendant des heures. Il faut ajouter à cela que les clients souhaitent souvent des modifications spécifiques sur les orgues de grande taille. Un jeu supplémentaire, un changement de jeu, un plan sonore supplémentaire, par exemple. Cela prend aussi beaucoup de temps. Les orgues personnalisés sont très sympathiques à fabriquer. »

Quand je serai grand

Le fait que Dirk-Jan travaille pour Johannus, filiale de Global Organ Group, est un rêve d’enfant qui se réalise. « En primaire, nous tenions un cahier. Sur l’une des pages, alors que j’étais en CE2 ou en CM1, j’ai écrit : « Quand je serai grand, je veux travailler chez Johannus ». J’ai toujours été très attiré par l’entreprise. Pour autant que je m’en souvienne, nous avons toujours eu un Johannus à la maison. Cet orgue nous venait de mes grands-parents. Nous avons ensuite acheté un Johannus, qui a suivi une de mes sœurs lorsqu’elle est partie de la maison. J’ai même acheté un Johannus, un LiVE, il y a quelques temps. Je l’ai monté moi-même, c’était très amusant à faire. »

Dirk-Jan a assisté aux portes ouvertes de Johannus dès sa plus tendre enfance. Son envie de travailler pour l’entreprise n’a fait que grandir. Quelques années après avoir terminé sa formation d’électrotechnicien, en 2019, il a déposé une candidature spontanée. « Vous savez ce qui est drôle ? J’ai été embauché le jour de mon 22ème anniversaire. Le plus beau cadeau d’anniversaire que j’ai reçu, je crois. J’aime développer, créer et produire des choses. Que je puisse maintenant associer cela à ma passion pour les orgues, c’est fantastique. »